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Cinecdotes
14 mars 2007

La Cité interdite : Grandeur et décadence

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D’une beauté stupéfiante, La cité Interdite pêche par une intrigue disproportionnée par rapport à la grandiloquence des décors et des costumes. A l’annonce du retour du roi, une reine ambitieuse et délaissée décide de mettre en application un coup d’Etat échafaudé depuis des années. Pour garantir sa victoire, elle fait successivement appel à son beau-fils et à son fils aîné, délaissant le petit dernier en pleine crise d’adolescence. Mais c’est sans compter sur la perspicacité du roi, peu enclin à se faire voler la couronne.  A l’image de Sofia Coppola dans Marie-antoinette, Zhang Yimou décrit avec une minutie perfectionniste chaque détail de la vie protocolaire, et c’est sans doute cette description d’orfèvre qui donne le plus de consistance au film. Mais à force de s’appliquer à la forme, Yimou en oublie son histoire et ses protagonistes, peu perceptibles. Chow Yun-fat, qui nous avait tant éblouis dans Tigre Et Dragon, se contente de faire de la figuration tandis que les trois comédiens interprétant ses fils paraissent bien inconsistants à côté de leurs illustres aînés. La profondeur, il faut la chercher du côté du casting féminin avec Chen Jin (l'épouse du médecin impérial) tout d’abord, mais surtout Gong Li, grandiose, qui apporte une intense gravité à son personnage.  En dépit de ses faiblesses, La Cité Interdite, à mi-chemin entre la mise en scène millimétrique d’Epouses Et Concubines et les énergiques Hero et Le Secret Des Poignards Volants, reste un spectacle saisissant.    

Marion Batellier, 14 mars 2007, www.commeaucinema.com

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