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Cinecdotes
9 avril 2008

Mongol - Gengis Khan

Entre histoire intimiste et fresque épique… Pour un film qui divise !

 

Conquérant de la moitié de l’Asie, Gengis Khan a souvent été décrit comme un guerrier sanguinaire et sans merci. C’est pour corriger cette image arbitraire que le réalisateur russe Sergei Bodrov, encouragé par le succès de son long métrage Le Prisonnier Du Caucase (nommé aux Golden Globes puis aux Oscars, dans la catégorie Meilleur Film étranger), a entrepris une ambitieuse trilogie autour du créateur de la nation mongole. Ne vous fiez pas à l’affiche et à la bande annonce donnant à voir l’épopée militaire de Gengis Khan, car ce premier volet de la trilogie s’intéresse avant tout à la jeunesse souvent méconnue du futur chef de guerre.

Son périple commence à l’âge de neuf ans lorsque son père, le khan de sa tribu, conduit le jeune Temoudjin (son véritable nom) à la recherche d’une future épouse. En chemin, le choix du garçon s’arrête sur Borte, une fillette déjà dotée d’un fort tempérament. Mais sur la route du retour, le respecté khan est empoisonné par le chef d’un clan ennemi. Galvanisé par un indéfectible désir de vengeance et son affection pour sa promise, le futur Genghis Khan devra maintes fois affronter ses adversaires avant de devenir un homme.

Après Omar Sharif et même John Wayne, c’est cette fois-ci l’acteur japonais Tadanobu Asano (Zatôichi, Tabou) qui prête ses traits au mythique guerrier. Et il n’y a pas que le casting qui soit international, le cinéaste russe s’étant entouré d’une équipe des quatre coins du monde au savoir-faire irréprochable. S’en dégage une mise en scène techniquement impeccable. Outre des séquences de batailles superbement chorégraphiées (tournées "à l’ancienne" avec un bon millier de figurants), le film bénéficie d’une photographie digne des vertigineux paysages de l’Asie centrale. La musique enfin, mélange entre la composition classique du finlandais Tuomas Kantelinen et un groupe folk rock découvert en Mongolie, apporte au film une atmosphère des plus spirituelles.

Mêlant histoire intimiste et fresque épique, Sergei Bodrov parvient à donner à la grande Histoire de Genghis Khan une dimension humaine. Cependant, malgré ses multiples qualités artistiques, Mongol manque d’inspiration pour faire l’unanimité, laissant certains spectateurs sur leur faim. Un défaut qui incombe souvent aux projets conçus en plusieurs volets.

 

Marion Batellier – 9 avril 2008 – www.commeaucinema.com

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